La santé des pasteurs mobiles au Sahel – Bilan de 15 années de recherches et développement

Dans le Sahel, entre la Mauritanie et la Somalie incluant le Nord Kenya, environ 20 à 30 millions de personnes vivent en transhumance. Le rythme de leur migration suit l’évolution saisonnière du climat et la disponibilité des ressources, telle que l'eau, le pâturage et le sel. Malgré une exposition élevée à certaines maladies comme les zoonoses et les problèmes conditionnés liés au climat, les pasteurs mobiles sont parmi les populations quasiment exclues du système de santé, car la mise à disposition des services sociaux adaptés à un mode de vie mobile est difficile. Suivant l'objectif de recherche d'un meilleur accès aux soins des pasteurs mobiles, l'Institut Tropical et de Santé Publique Suisse, en partenariat avec plusieurs institutions dans la région, est actif au Sahel depuis 15 ans, aussi bien dans le domaine de la recherche, que celui des actions de développement. Basées sur une approche orientée vers les besoins des pasteurs mobiles pour leur développement, des recherches interdisciplinaires ont contribué à mieux comprendre la situation et les problèmes des éleveurs. En relation de la proximité entre l'homme et son bétail, une approche unissant la santé humaine et animale s'est avérée bonne et la valeur ajoutée d'une meilleure collaboration entre médecine humaine, animale et l'environnement a été démontrée. Ces approches utiles devraient être poursuivies et consolidées dans les recherches et le développement des actions futurs.     

Public health services,an essential determinant of health during crisis. Lessons from Cuba, 1989–2000

During the 1990s, Cuba was able to overcome a severe crisis, almost without negative health impacts. This national retrospective study covering the years 1989–2000 analyses the country’s strategy through essential social, demographic, health process and health outcome indicators. Gross domestic product (GDP) diminished by 34.76% between 1989 and 1993. In 1994 slow recuperation started. During the crisis, public health expenses increased. The number of family doctors rose from 9.22 to 27.03 per 104 inhabitants between 1989 and 2000. Infant mortality rate and life expectancy exemplify a series of health indicators that continued to improve during the crisis years, whereas low birth weight and tuberculosis incidence are among the few indicators that suffered deterioration. GDP is inversely related to tuberculosis incidence, whereas the average salary is inversely related to low birth weight. Infant mortality rate has a strong negative correlation with the health expenses per inhabitant, the number of maternal homes, the number of family doctors and the proportion of pregnant women receiving care in maternal homes. Life expectancy has a strong positive correlation with health expenses, the number of nursing personnel and the number of medical contacts per inhabitant. The Cuban strategy effectively resolved health risks during the crisis. In times of serious socio‐economic constraints, a well conceptualized public health policy can play an important role in maintaining the overall well‐being of a population.